Entre vent et pétole, la quarantaine de navires engagés dans la Tahiti Pearl Regatta édition 2011 se sont bien battus pour venir à bout de la course.

Classement Trophée TPR

1- L’AGATHE  Jean-Pierre Basse

2- VILLA TEMEHANI  Roland Marti

3- NUSA DUA  Pierre Cosso 

Classement Défi Pro

1- DISTRICLUB MEDICAL Hervé Roncin

2- HOTSPOT-WDG Sylvain Delanchy

3- TAPUNI FORCES ARMEES Gerome Delvallet

Rendez-vous est pris pour l’année prochaine avec la neuvième édition de la Tahiti Pearl Regatta qui se déroulera  du 17 au 21 mai 2012 et ralliera les îles de Raiatea, Tahaa et Bora Bora.

Artiste à la double casquette de plasticienne et d’enseignante, Pascale Grimpard pratique notamment la gravure sur zinc en combinant  différentes techniques : pointe sèche, eau forte, aquatinte, sucre…

Ses œuvres, qui allient à la fois le souci du détail et la pratique du hasard, ont semblé enchanter les amateurs d’art venus nombreux les découvrir à l’occasion du vernissage de l’exposition qui se tiendra jusqu’au 19 mai à la galerie d’art Anuanua à Uturoa.

Qu’est-ce qu’on a fait pour mériter ce temps si incroyable qu’il rende la terre liquide ? Certains devraient probablement arrêter tout de suite de chanter…

Dans son communiqué, Météo France parle pourtant de sécheresse ! :

« Une saison des pluies 2010-2011 très sèche en Polynésie française. Depuis novembre 2010 le climat polynésien est sous l’influence d’une phase « La Niña » très marquée qui a atteint son stade maximum au mois de décembre 2010. Cette situation se traduit par une zone d’activité convective repoussée à l’ouest de la Polynésie française qui reste à l’écart des perturbations pluvieuses majeures. »

En tout état de cause, la pluie « sèche » qui s’est déversée sur Raiatea ces jours derniers a bel et bien réussi à liquéfier la montagne jusqu’à la déverser sur la route, comme par exemple dans la vallée de Faaroa...

Dimanche matin, un étrange « Objet Flottant Non Identifié » franchit la passe du lagon de Raiatea. Il s’agit en fait du « Turanor PlanetSolar », nom tiré du « Seigneur des anneaux » qui signifie « La puissance du soleil » ou  « Victoire », un navire pionnier dans l’utilisation de la technologie des énergies renouvelables qui réalise la première expédition du genre autour du monde.

Extrait du journal de bord de Turanor PlanetSolar :

181e jour - 27.03.2011

Météorologie : Encore une journée parfaite, avec un vent de 15 nœuds de l'est.

Nous avons effectué une belle navigation nocturne pour rejoindre Raiatea. Pierre, profite d'un superbe lever de soleil pour prendre des photos aériennes. Nous arrivons en début de matinée à Raiatea où Laurent Bourgnon et sa famille nous attendait.

Prochaine étape pour le navire, Bora Bora où il sera accueilli par les autorités de l'île et Philippe Poupon.

Catamaran solaire utilisant les technologies de pointe disponibles sur le marché, il tente de relever deux défis :

Gestion de l'énergie (le déplacement ne devra pas utiliser plus d'énergie que celle fournit par le soleil ; Efficience (la mobilité douce et solaire est efficiente seulement si les coûts sont raisonnables et compétitifs. C'est pourquoi, nous utiliseront principalement des matériaux et des technologies disponibles aujourd'hui ce qui crée un potentiel de production de masse, diminuant considérablement ainsi les prix et les coûts opérationnels dans le temps.) 

PlanetSolar est un catamaran fonctionnant exclusivement grâce à l'énergie contenue dans la lumière. Les parties amovibles supplémentaires lui permettent d'exposer au soleil un total de 537 m2 de surface photovoltaïque. Ces données impressionnantes font de lui le plus grand bateau solaire au monde.

•Longueur : 31 m

•Largeur : 15 m

•Longueur avec flaps : 35 m

•Largeur avec flaps : 23 m

•Hauteur : 6.10 m

•Tirant d'eau: 1.55 m

•Poids : 95 t

•Surface de modules solaires : 537 m2

•Rendement des panneaux : 18.8 %

•Puissance PV installée : 93.5 kW (127.0 HP)

•Puissance moteur maximale : 120 kW

•Consommation moyenne des moteurs : 20 kW (26.8 HP)

•Durée de la navigation : 160 jours

•Équipage : 6 personnes

•Personnes pouvant monter à bord : 40

•Autonomie : navigation solaire perpétuelle

La dépense d'énergie moyenne de PlanetSolar correspond à celle d'un scooter ! 

Association LIRE SOUS LE VENT

BP 2107 UTUROA RAIATEA

Le président

aux adhérents et sympathisants

dimanche 13 février 2011

Chers amis,

                Nous avons appris hier avec tristesse la mort de Jean-Marc Pambrun à Paris. Jean-Marc, c’était ce monsieur discret, au visage encadré de longues boucles grisonnantes, au parler mesuré et doux, qui nous faisait chaque année l’honneur d’être présent à notre Salon du Livre à Raiatea.

                Né en 1953, petit-neveu d’Aurora Natua – une des « mémoires » du pays –, diplômé en anthropologie, syndicaliste à l’AET à Paris (76-78), à la CSIP à Tahiti en 84, écologiste à Ia Ora Te Natura dont il est président de 91 à 97, directeur du Département des Traditions du Centre Polynésien des Sciences Humaines (limogé en 92 par le gouvernement Flosse pour s’être impliqué dans l’affaire Nu’uroa-Le Méridien), directeur de la maison de la Culture (1998-2000) et organisateur du Festival 2000 des chants et danses traditionnels, (il rend en mars 2000 un hommage à Henri Hiro pour lequel il est limogé un mois plus tard par son ministre de tutelle), et plus récemment directeur du Musée de Tahiti et des Îles, il a trouvé le temps d’écrire des livres aussi divers que Bambou Noir (2005), un récit romancé de ses années d’étudiant polynésien en France, L’Allégorie de la Natte (93), un essai d’anthropologie « vivante », ou La Nuit des Bouches Bleues (2002), une pièce de théâtre en octosyllabes classiques, et de très nombreux essais de socio-anthropologie, articles militants, poèmes et nouvelles publiés dans la presse locale et en particulier dans Tahiti Pacifique Magazine. C’était aussi un remarquable graphiste, spécialiste du dessin à l’encre de Chine, qui a souvent illustré lui-même ses textes, ou la couverture de ses livres.

                Son parcours « professionnel » montre assez à quel point les gens en place ne pouvaient se passer de lui et de ses compétences dans le domaine de la culture en général, et des rapports de celle-ci avec la culture polynésienne ; et aussi à quel point ses rapports avec le pouvoir furent une longue suite de conflits pour la liberté d’expression et la reconnaissance de l’identité polynésienne.

                Il restera, dans le sillage de Henri Hiro, un des artistes militants qui ont fondé le renouveau intellectuel polynésien, et la jeunesse du pays devra un jour prendre en compte tout ce qu’elle doit à la plume de Jean-Marc Tera’ituatini Pambrun.

Henri Theureau

htheureau@mail.pf

P.S. Pour plus de détails sur les nombreuses activités et la longue bibliographie de Jean-Marc Pambrun, je vous recommande le numéro 2 de Littérama’ohi.